L’ASTHME

 

C’est la maladie la plus fréquente. En France 4 à 6 % de la population est atteinte de la maladie asthmatique, 10 % d’enfants scolarisés et 2000 morts / an par crise d’asthme sévère.

Il faut un traitement de fond pour bien équilibrer son asthme. Elle est potentiellement grave mais ne devrait pas l’être.

 

1)       Définition :

C’est une maladie caractérisée par la variation des résistances intra pulmonaires sur un intervalle court de temps.

Bronchospasme : c’est une dyspnée paroxystique qui est un maximum expiratoire réversible soit spontanément soit sur bronchodilatateur.

Il y a une obstruction diffuse des voies aériennes, qui va débuter d’abord sur les petites voies aériennes (petites bronches) qui est réversible. Sur le plan anatomique, il y a une bronchoconstriction (contraction des muscles lisses), œdème de la muqueuse bronchique et hyper sécrétion de mucus, les glandes et fibres musculaires lisses innervées par le système parasympathique, le sympathique intervient par l’intermédiaire de récepteur Alpha, Bêta.

Il y a un déséquilibre entre les 2 systèmes, le système para sympathique stimulé par acétylcholine et les allergènes. S’il y a irritation des récepteurs, le pneumogastrique entraîne une bronchoconstriction.

Le système sympathique, il y a un déséquilibre entre Alpha et Bêta. Il y a eu prédominance des Alpha par rapport aux Bêta (nombre ou qualité) donc on agit sur les bronchodilatateur qui agit sur les Bêta.

On peut agir en diminuant l’action du parasympathique (ex Atrovent)

 

La clinique :

            *crise d’asthme : c’est une crise de dyspnée, paroxystique, bruyante, sifflante, un début brutal, les patients ont une inspiration difficile, une expiration qui est active, bruyante, sifflante et prolongée.

Ils vont mette en jeu les muscles inspiratoires accessoires. L’auscultation est caractérisée quand il expire, il y a des sifflements (les sibilants : obstruction bronchique).

Quand il y a une expectoration, c’est signe que les bronches souffrent, la TA est normale, une petite augmentation du pouls. Les patients n’ont pas de fièvre quand il n’y a pas d’infection.

 

L’état de mal asthmatique : c’est une urgence médicale, c’est forcément une hospitalisation.

C’est une crise d’asthme qui évolue anormalement dans le temps et qui résiste au traitement habituel. Les gens sont polypnéique, tachycarde, ils peuvent être cyanosés (hypoxie), il peut y avoir des troubles cardiaques, voire un collapsus, chute de la TA.

Faire les gaz du sang en urgence car si hypoventilation alvéolaire, des contrôles réguliers, risque d’intubation.

 

L’asthme à dyspnée continue : conséquences des asthmes mal soignés.

Les patients vont conserver entre les crises d’essoufflement à l’effort et ou à l’effort,

-          la BPOC (obstruction permanente des bronches malgré le traitement)

-          IR

-          Problème cardiaque

 

Les étiologies de l’asthme :

·         les causes allergiques :

Chez les enfants, c’est la cause la plus fréquente, Les pneumallergènes (aéroportés), les allergies alimentaires (aux protéines de lait de vache, et arachide)

·         de cause infectieuse :

Les bronchiolite (infection virale qui va déclencher un Bronchospasme chez l’enfant)

Des bronchites mal soignées et récidivantes chez l’adulte entraîne de l’asthme.

Des causes idiopathiques souvent chez la femme quand il y a un changement hormonal (grossesse, ménopause)

-          les causes de mal asthmatique :

Ca peut être déclenché par une piqûre de désensibilisation en cas d’erreur de dose ou de concentration ou en cas de piqûre sur quelqu’un qui est en crise.

Il faut toujours faire une auscultation pulmonaire avant de faire la piqûre

Ca peut être déclenché par un traitement allergisant (aspirine ou certains antibiotiques) qui peut entrainer un syndrome de quick.

Ca peut être lié aussi à la rupture brutale du traitement.

C’est rarement de cause infectieuse et jamais par le stress

 

Les examens complémentaires :

Il n’y en a pas pendant la crise. Mais on peut évaluer la respiration des patients par EFR en dehors des crises, pour évaluer l’existence d’une obstruction bronchique. Il y a des examens dynamiques à faire (voir les examens). On peut faire un bilan allergologique. (L’éosinophilie donne une idée du terrain allergique). Des tests biologiques peuvent être demandés. La radio du thorax se fait en systématique pour voir s’il n’y a pas une distension permanente pulmonaire.

Le bilan cardiaque est demandé dans le mal asthmatique et chez des patients qui sont BPCO, pour voir s’il y a un retentissement sur le cœur droit.

 

Le traitement :

-          curatif :

Les broncho-dilatateurs : les b + (ventoline, et les atropiniques il y a des formes en spray, en poudre, per os, injectable et en aérosol.

Il faut que le traitement soit bien pris, il doit aller jusqu’au petites bronches donc il faut bien expliquer la technique de prise.

Quand un enfant ne peut pas comprendre la technique il existe des baby haller. Les formes en poudre marche bien mais il faut que le patient soit bien équilibré sinon l’aspiration ne sera pas suffisante te le produit n’ira pas dans les petites bronches (il faut donner une chambre d’inhalation).

L’injection c’est le traitement d’urgence.

Les bêta + agissent sur le système sympathique, tandis que les anticholinergiques agissent sur le système parasympathique.

Les bêta + : On les trouve sous forme de spray ; les autohaler (Maxaire* bêta +) ; turbuhaler (Reudie*), il faut que le patient ait une inspiration correcte sinon le produit ne sera pas efficace.

Quand une forme ne marche pas il faut changer de forme. Les mieux se sont les spray avec les chambres d’inhalation. On peut les donner à partir de 3 mois, sur une crise aiguë c’est efficace.

Quel que soit le produit, il faut savoir qu’il n’y a que 30 à 40 % qui passe au niveau des bronches.

Dans les formes injectables, on a :

les bêta + :

Ventoline* = Salbutamol, c’est un produit que l’on passe en pousse seringue, jamais en IVD car il entraîne des tremblements.

Bricamyl* en sous cutanée ;

Les bronchodilatateurs : produit passer en pousse seringue car la théophylline donne des effets secondaires gastriques et des tremblements. On donne ce produit quand il y a échec aux autres moyens.

Les traitements per os :

Ventoline*, c’est aussi prescrit en gynécologie car il détend le muscle utérin.

Bricamyl* LP : 2 prises / jour car a une durée d’action de 12h, il entraîne des risques de palpitation, il est contre indiquer dans les IC.

*Oxéol* : c’est un bêta + 1 prise / 24h car il a une durée d’action longue avec une diminution des effets secondaire par rapport aux autres traitements.

Antileucotriène* a une action AI et bêta + en même temps, son nom commercial c’est le singulair.

Il agit en amont plutôt qu’à l’endroit de l’infection.

Quand on prend des bêta +, il faut les associés aux AI et ceci au moins pendant 3 mois. Donc le traitement de l’asthme c’est des AI locaux. On arrête les bêta + quand cela va mieux en maintenant les AI locaux.

 

Les corticoïdes inhalés :

·         spray : Bécotide*

·         autohaler : Prolair*

·         turbuhalair : Pulmicort*

Il faut donner le bronchodilatateur avant d’administrer les AI car les 1° dilatent et favorisent le passage des AI. Ils ont tous une action de 12h.

Pour une efficacité, il faut 3 mois de traitement minimum.

Il y a une forme per os (pour la crise sévère et l’asthme instable) et la forme injectable qui est réservée pour la crise sévère.

Autres traitements :

Théophylline* sous forme retard en 2 prise / jour (Théostat* et Euphylline*). Il faut faire une théophyllinémie (pour un dosage de 10 mg / k et / jour), ce traitement se fait en association avec un autre traitement.

 

Le traitement préventif :

·         Lomudal* en spray, préventif des crises, il diminue l’hyper réactivité des bronches

·         Tilade* : il est mieux supporté chez l’adulte surtout quand les gens ne supporte pas les corticothérapies, c’est le médicament de remplacement.

·         Désensibilisation spécifique

·         Antihistaminique au long court.