L’INTESTIN
IRRITABLE
Il n’y a pas d’inflammation de l’intestin.
1) Présentation :
Perturbation de la motricité intestinale par augmentation de la sensibilité viscérale. La plus fréquente des pathologies fonctionnelles appelée également colopathie fonctionnelle ou spasmodique.
2)
Trois signes cliniques :
a) la douleur abdominale :
*baladeuse ou localisée à droite et ou à gauche
*d’intensité variable
*d’expressions variables et variées au niveau de la localisation
*souvent provoqué par un aliment, une boisson (gazeuse ou alcoolisée), un stress.
*disparaît pendant une période de congés.
b) le ballonnement :
*objectif (le patient dégrafe son pantalon car augmentation vrai du volume de l’abdomen ou subjectif (sans augmentation de l’abdomen mais la petite quantité gène le patient).
*post prandial, accompagnant plus ou moins la douleur abdominale.
c) les troubles du transit :
*constipation : ralentissement du transit, selles dures et sèches
*diarrhée motrice post prandiale ou fausse diarrhée de constipation ou alternance des 2.
*signes négatifs : pas de méléna, pas d’AEG.
Syndrome très fréquent dans la population, des facteurs psychologiques peuvent favoriser.
3)
Examen clinique :
*soit il est normal ou
*ballonnement abdominal possible
*cadre colique sensible à la palpation
*toucher rectal et rectoscopie normale à moins de trouver un fécalome.
*analyser l’état psychologique du patient.
4)
Examens paraclinique (patient demandeur d’exploration) :
*examen complet par rectoscopie normale
*examen de l’anus peut montrer une fissure anale ou hémorroïde interne
*chez les sujets jeunes, les investigations seront arrêtées au niveau de ces examens complémentaires
*Au-delà de 40 ans, faire une coloscopie pour voir s’il n’y a pas d’autres pathologies associées
les explorations seront normales :
*la biologie est normale
*la coproculture est normale.
Evolution de la maladie : elle est bénigne car il n’y aura pas de complications.
5) Le
traitement médical car pathologie fonctionnelle :
règles hygiéno diététiques :
prise en charge psychologique du patient, il faut écouter ses doléances, et mieux comprendre ses habitudes alimentaires
·
orientation de l’alimentation :
*fibres : légumes verts, salades, endives
*fruits mûrs, cuits de préférence
*liquide +++ : eau, jus de fruit (éviter les tisanes laxatives irritant le colon)
*apport en son ou céréale en quantité progressive, c’est important il faut augmenter tous les jours.
·
éviter :
*les plats en sauce, les aliments gazeux (choux, flageolets), fritures
*les excitants (thé, café, chocolat, alcool fort, alcool blanc et rosé) et boissons gazeuses.
Le traitement symptomatique :
·
traitement de la douleur :
*traitement de fond : antispasmodique musculotropes (ASM)(agissant sur les muscles lisses de l’intestin) Dicetel*, Debridat*, Duspatalin*, Météospasmyl*.
*traitement de la crise : Spasfon*, Viscéralgine*, Débridat* (forme IV) sont aussi des ASM.
*antispasmodique neurotropes : Librax* et Vésadol* (Cl : glaucome, Problème prostatique).
·
traitement du ballonnement :
*par les antispasmodiques qui améliorent la circulation des gaz et diminue les ballonnements intestinaux.
*pansement absorbant les gaz : Smecta*, Bedelix*, en cas de diarrhée ou en cas de météorisme, ne pas prescrire en cas de constipation.
·
troubles du transit :
constipation : ne jamais consommer de laxatif irritant.
*laxatifs huileux (huile de paraffine) : Lansoil*, Lubantyl*, Laxamalt*.
*laxatifs sucrés non absorbés : Duphalac, Importal.
*mucilages : granulés prenant un certain volume en absorbant l’eau (à base de gomme) : Polykaraya, Mulkin, Transilane, Spagulax (pris avant les repas).
*laxatifs osmotiques à base de PEG (Poly Ethylène Glycol) : Transipeg, Forlax, Movicol.
*suppositoires d’Eductyl : dégage un volume de gaz distendant le rectum (démarre un traitement de constipation).
Toutes les tisanes laxatives sont irritantes.