LA COLOSCOPIE

 

 

 

I) Définition et but :

Examen endoscopique qui permet de visualiser la muqueuse et la totalité du colon et parfois la 1° anse iléale.

Se fait par un coloscope, longue tige qui permet de visualiser (risque de polype, diverticules, tumeur, inflammation de la muqueuse…)

Ceci permet de diagnostiquer et en prévention chez les terrains prédisposés. Elle sert aussi au niveau thérapeutique (exérèse des polypes, électrocoagulation).

 

II) La préparation du patient :

1)       la préparation psychologique :

-          Informer le patient de ce que l’on va lui faire et pourquoi.

-          Se pratique sous AG donc consultation anesthésique.

-          Se pratique en hospitalisation de 3 à 4 jours ou ambulatoire.

-          Si ablation de polypes on garde 1 nuit (risque hémorragique).

 

2)       La préparation de l’examen :

-          Les 3 jours qui précèdent l’examen, avoir un régime sans résidu.

-          La veille donner une purge.

-          Le régime sans résidu : sans fibre, viande en sauce à proscrire. Sont permis : les produits laitiers, les poissons, les œufs, les volailles, les viandes doivent être grillées, bouillies ou rôties, les féculents, les pâtes, le tapioca, confiture, miel. Dans les 8 jours qui précèdent l’examen supprimer les aliments à base de fer et de charbon.

-          La préparation du colon par purge :

-          3 litres de PEG (colopeg, fortrans…)

-          A prendre sur un temps donné la veille (1 verre tous les ¼ d’heure).

-          Vérifier que le patient prend bien le produit.

-          Etre près des WC

-          Surveillance car cela peut entraîner des malaises

-          Pour certains il y a un lavement dans la nuit pour que l’intestin soit impeccable.

-          Suivre les protocoles du service.

-          Le soir, il aura un repas léger.

-          Il sera prémédiqué

-          Le dossier devra comprendre un bilan d’hémostase (TP, TCK, plaquettes et groupe sanguin)

-          Arrêt des traitements aspirine et anti coagulant 8 jours avant l’intervention.

-          L’anesthésiste verra le patient 48h avant l’intervention.

-          Préparation du patient pour le départ au bloc (vérifier prothèse, rouges aux ongles…)

-          Patient à jeun

-          Perfusion pour les produits anesthésiques et voie d’abord.

 

En salle d’endoscopie :

-          Vérifier l’endoscope, sa stérilité.

-          Revoir la feuille de nettoyage de l’endoscope

-          Avoir des gants, des doigtiers

-          Du gel lubrifiant

-          Des petits pots à analyse.

-          Le coloscope est introduit par l’anus, assez loin et très doucement et on regarde en revenant, pas en l’introduisant.

-          Les gestes thérapeutiques : polypectomie, coagulation, faire une dilatation, une biopsie (tous les morceaux enlevés vont en anatomopathologique).

 

 

 

 

 

La surveillance du patient au retour :

Le patient passe par la salle de réveil :

-          On surveille le réveil.

-          Pouls, TA, T°

-          Surveiller la survenue de douleurs abdominales

-          Une chute de la TA

-          Augmentation du pouls (supérieur à 100)

-          Apparition de rectorragie dans ce cas appeler le médecin.

 

Les complications :

-          hémorragies

-          Perforations.

Les risques hémorragiques :

1,5% entraîne un risque de mortalité de 0,01%. Elles peuvent survenir immédiatement ou retardée (chute de l’escarre après une électro coagulation d’un polype).

 

Les risques de perforations :

Dues à un diverticule, les colites inflammatoires (maladie de Crohn), suite à des rayons : muqueuse radique, manque d’expérience de l’opérateur.

Il y a des douleurs abdominales +++, un météorisme, une T° qui va monter, à la radiologie on voit un pneumopéritoine donc voir le médecin et préparer le patient pour une nouvelle intervention, c’est vital.

Nettoyage du matériel.

La personne sortira accompagnée et il faut prévenir que le départ ne se fera pas seul.

 

L’écho endoscopie par voie basse :

C’est idem plus une visualisation échogène avec sonde échographique et surtout pour visualiser au niveau du rectum et les organes avoisinants et les sphincters (surtout pour des bilans d’extension de tumeurs rectales et pour rechercher les collections de pus).

Cet examen se fait sans anesthésie et en ambulatoire. On peut faire un normacol pour vider l’ampoule rectale.

Le déroulement de cet examen se fait en décubitus dorsal. Le TR se fait avec du gel de Xylocaïne.

L’appareil est mis dans le rectum. Un ballonnet est gonflé avec de l’eau pour être échogène.