LA DEPRESSION

 

I) généralités :

C’est un syndrome clinique constitué de 2 signes :

·         Humeur dépressive qui implique une vision pessimiste de soi et du monde extérieur.

·         Symptômes d’inhibition

Il existe des signes associés tel que : l’anxiété, des troubles du caractère et ceux ci peuvent être au premier plan d’où la difficulté de reconnaître la maladie.

 

2) le diagnostic de la dépression : 5 règles fondamentales

·         reconnaître une dépression masquée

·         distinguer le type de dépression

·         évaluer le risque suicidaire

·         discuter de l’opportunité d’une hospitalisation

·         proposer un traitement adapté

 

Dans la mélancolie il y a comme dans le deuil de la dépression une perte d’objet entraînant une auto accusation mais la différence dans la mélancolie c’est que le patient ne sait pas quel est l’objet perdu.

 

3) l’examen du déprimé :

a)       la sémiologie typique du déprimé :

·         les symptômes d’inhibition :

-          intellectuel : il y a des troubles de la mémoire, des troubles de l’idéation, une pensée hésitante que le sujet ressent douloureusement

-          affective : impossibilité pour lui de moduler son affectivité, il est toujours dans le registre de la tristesse.

-          Motrice : hypomimie (visage immobile, sans expression) avec raréfaction des gestes avec perte de l’initiative (apragmatisme)

·         Le syndrome d’hyperthymie douloureuse : la douleur morale qui se manifeste par la tristesse, du pessimisme, du découragement pouvant conduire le sujet au désespoir. Il y a aussi une angoisse qui va aggraver le désarroi. Il y a aussi des idées de dévalorisation voire d’incurabilité, d’indignité.

·         signe de perturbation de la vie instinctive :

-          Le sommeil est perturbé soit par réduction ou bien par augmentation (des insomnies d’endormissement ou le réveil aux petites heures de la nuit). Globalement le sommeil n’est plus réparateur.

-          Les troubles de l’appétit (peut être de l’anorexie ou de l’hyperphagie)

 

b)       La sémiologie trompeuse : il y a peu de symptômes = paucisymptomatisme

·         Des douleurs : céphalées, rachialgies, colopathies fonctionnelles

·         perte de poids

·         fatigue résistante

·         Modification du caractère : intolérance aux bruits, agressivité

·         Conduites d’addictions : alcoolisme, toxicomanie

Il faut rechercher dans l’interrogatoire la tristesse douloureuse du patient, la douleur morale.

 

c)       l’entretien du déprimé :

Il faut replacer l’épisode dépressif actuel dans la bibliographie du sujet. L’anamnèse recherchera le début du trouble, d’éventuels facteurs déclenchant, le mode de vie du patient familial et professionnel, cherchera à caractériser les troubles (si c’est cyclique, stables..) Les antécédents familiaux et personnels. S’il y a eu des tentatives de suicides dans ses antécédents. Rechercher s’il y a prise de médicaments pouvant entraîner une dépression.

 

d)       les formes cliniques :

Ils sont caractérisés par la prédominance d’un symptôme :

·         Dépression anxieuse : l’anxiété, l’angoisse est au premier plan plus que la dépression.

·         L’apragmatisme (peut faire penser à une psychose) accompagné de stupeurs, mutismes.

·         La dépression confuse : attention à l’entrée dans la démence.

4) la classification des dépressions :

·         dépressions primaires :

Elles ne sont pas liées à des maladies somatiques et il n’y a pas chez le patient d’ATCD de troubles psychiatrique

-          dépressions endogènes correspondent aux troubles bi polaires (alternance de phase maniaque et de phase dépressives)

-          Les dépressions psychogènes : surviennent sur une personnalité névrotique et c’est lié à un événement de vie (c’est la dépression réactionnelle)

·         les dépressions secondaires :

-          Dépression somatogène : celles qui accompagnent une affection somatique comme la maladie de Parkinson, l’épilepsie, la thyroïde

-          liée à un alcoolisme

-          Associée à une psychose : la schizophrénie

 

5) le risque suicidaire :

En France 72% des patients ont consulté moins d’un mois avant la TS un psychiatre ou un généraliste.

-          Surveillance d’un patient qui a un discourt suicidaire, signe une intensité de la dépression, l’idée de suicide est à prendre en compte.

-          L’angoisse, l’anxiété sont des éléments appréciant le risque suicidaire

-          La mauvaise qualité de l’environnement

 

6) les aspects du traitement :

a)       l’hospitalisation :

-          en fonction du risque suicidaire

-          en fonction de l’environnement, si le sujet est isolé il vaut mieux hospitaliser

-          l’objectif sera de protéger le sujet

-          de le réassurer lui et son entourage

-          mise en route du traitement chimiothérapique

 

b)       le traitement :

-          La chimiothérapie : par antidépresseur Prozac*, Seropram*, Anafranil*

-          Psychothérapie de soutient : avec explication du traitement, expliquer que les bien faits du traitement ne seront pas immédiats.