LE CANCER BRONCHIQUE ou du poumon

 

I) généralités :

C’est le premier cancer chez l’homme. Le nombre de cas par an et de 30 000. C’est un cancer redoutable jusqu’à 5 ans. Sur 100 la survie à 5 ans est de 5 à 8.

C’est un cancer directement lié au tabagisme.

 

II) la physiopathologie :

Il existe une susceptibilité individuelle. Il y a certains gènes qui produisent une structure protéique oncogène la P58. Elle est plus ou moins active pour freiner les cellules anormales.

L’environnement (le tabac) freine l’activité de cette protéine qui est freinateur du développement des cellules cancéreuses.

Le problème majeur c’est la détection du cancer car c’est souvent trop tard. Quand un cancer atteint 1cm il y a déjà 1 milliard de cellules cancéreuses.

Quand un cancer atteint 10 cm il y a déjà mille milliards de cellules cancéreuses.

 

III) étiologie :

C’est un cancer qui est directement relié au tabac dans presque 100% des cas. Ca intervient sur des personnes ayant un passé de tabac, il faut évaluer le capital tabagique fumé et ça s’exprime en paquet /année. 1 paquet par jour pendant 1 an = 1P/A

1 à 10 cigarettes / j = X 8 le risque

10 à 20 cigarettes /j = X 15 le risque

20 à 30 cigarettes /j = X 25 le risque.

Il faut savoir rechercher d’autres causes comme l’environnement professionnel du patient ex travailler avec de l’amiante…La fibre d’amiante n’est pas phagocytée et elle transperce le pneumocyte. Avec le temps la fibre est reléguée au pourtour du poumon et irrite le tissu pulmonaire entraînant un mésotélyome et c’est un cancer qui tue dans 100% des cas.

Il y a aussi des minerais radio actif qui favorisent le cancer du poumon.

 

IV) la clinique :

Il n’y a rien de typique. Une toux peut être bénigne ou dramatique. Une hémoptysie est un feu rouge et c’est grave il faut faire une fibroscopie bronchique en urgence. Il y a aussi l’AEG, la personne est essoufflée elle peut avoir des douleurs dans la poitrine. Il faut savoir que le poumon ne fait pas mal et quand il y a une douleur souvent le cancer est bien développé. Une douleur thoracique est un signe bien avancé soit par une évolution dans un organe voisin.

En dehors des signes thoraciques il peut y avoir des signes extra thoraciques comme une hépatalgie, une crise comitiale qui indique des métastases cérébrales, des douleurs osseuses comme un fémur qui se casse par des métastases osseuses. Le diagnostic est donc direct ou indirecte.

 

V) les examens complémentaires :

·         radio pulmonaire face et profil

·         Scanner qui est plus précis et c’est un examen qui classe et estime la taille de la tumeur et indique donc les chances de survie et des modalités de traitement. Il faut analyser la taille de la tumeur et des ramifications qui existent au niveau du médiastin.

Chaque lobe de poumon est relié à un ganglion qui est un peu son fusible et un cancer dissémine donc rapidement par voie lymphatique.

On classe la tumeur en fonction de la tumeur :

            T = tumeur :             T1 = carcinome in situ, cancer qui est diagnostiqué à la fibroscopie

                                    T2 = tumeur inférieure à 3 cm, elle est encore favorable

                                    T3 = tumeur supérieure à 3 cm caractérisée par une extension au niveau du médiastin ou de la plèvre.

                                    T4 = envahissement des vaisseaux et on ne peut pas enlever la tumeur.

N = ganglions :            N0 = pas de ganglions envahis, on le voit par le scanner ou par une biopsie d’un ganglion

                                    N1 = il y a un ganglion homolatéral de touché

                                    N2 = il y a 2 ganglions ou plusieurs du même côté que la tumeur

                                    N3 = il y a des ganglions de touché des 2 côtés.

            M = métastase            M0 = il n’y a pas de métastase

                                    M1 = il y en a

                                    Mx = indique le nombre et lesquels

Les cancers opérables vont jusqu’au stade 3 (T3) au-delà ce n’est plus opérable.

 

·         Fibroscopie bronchique : c’est la clef de voûte du diagnostic, c’est le seul examen qui va ramener la preuve du cancer par biopsie. C’est un geste banal, il faut que le malade soit à jeun 6h avant. On retrouve un bourgeon dans une branche car le cancer primaire du «poumon » c’est au niveau des bronches pas du tissu du poumon c’est seulement en secondaire.

·         Ponction biopsique trans pariétale (traverse la paroi) ça crée souvent un pneumothorax.

·         La médiastinoscopie, c’est un trou et on passe pour aller au médiastin et on fait la biopsie.

·         Le dosage sanguin : les traceurs carcinologiques qui sont peu fiable. ACE indique qu’il y a un cancer mais on ne sait pas où. Au niveau du poumon il y a les traceurs PIFRA 211 et le NSE

·         Bilan de la fonction respiratoire et cardiaque (faire un EFR, et une gazométrie, ECG et échographie cardiaque pour visualiser le ventricule gauche et le ventricule droit). Permet de faire aussi la pression dans l’artère pulmonaire (PAP).

 

Les formes cliniques sont anatomopathologique :

            Cancer primaire :            40% sont épidermoïde = EOA

60% sont            20% de cancer de petites cellules, c’est un cancer neuro-endocrine qui a une évolution rapide et se développe souvent au niveau médiastinale et diffuse rapidement au niveau des ganglions.

                                                                        20% de cancer de grandes cellules

                                                                        20% de type adénocarcinome (évolution lente)

            Cancer secondaire : c’est une image pulmonaire, image métastatique d’un autre cancer. Ce n’est pas au niveau des bronches qu’il se développe mais dans tout le tissu pulmonaire. Donc il est secondaire aux cancers du : 1 Sein ; 2 Colo-recto ; 3 Pancréas ; 4 Estomac ; 5 Rein ; 6 Mélanome malin ; 7 Thyroïde ; 8 Testicule.

Le polymorphisme avec lequel le cancer du poumon se présente :

·         Patient avec une douleur de l’épaule = Pancroast Tobias, tumeur au sommet du poumon et ça touche les racines nerveuses du plexus brachial et le ganglion stellaire, c’est un malade qui a un ptôsis et un myosis.

·         Syndrome cave supérieur : le ganglion et la tumeur bouchent la veine cave supérieure

·         Quelqu’un qui arrive avec une dysphonie, car le récurrent est comprimé par le ganglion et la tumeur.

·         Syndrome épileptiforme se sont des métastases cérébrales.

 

Traitement :

20 à 25 % du diagnostic du cancer du poumon est accessible à la chirurgie. Les 75% qui reste ont une espérance de vie d’un an à un an et demi de survis.

Les 20à 25 % ont pu être diagnostiqué assez tôt, et il faut être en dessous de T3 et c’est des cancers non petites cellules. La chirurgie c’est la tumérectomie ou lobectomie…

 

 

Les 75% restants ne sont pas chirurgicaux :

·         radiothérapie et chimiothérapie

La radiothérapie c’est la cobaltothérapie ou l’accélérateur de particules pour des cancers qui ne sont pas à petites cellules. Le traitement est sur 6 semaines pas au-delà, cela permet d’améliorer relativement le confort du patient.

La chimiothérapie a fait le plus de progrès, au lieu de mourir en 3 semaines on pousse la vie jusqu’à 1 an ½ et ça intéresse les cancers à petites cellules.

Les drogues utilisées sont :             Endoxant* ; Adriamycine* ; VP 16* ; CDDP*

 

Ces drogues donnent des effets secondaires car elles sont toxiques pour le reste de l’organisme, ils sont très émétisants rendant une vie très difficile.