LES AUTRES TOXIQUES

 

1)       Le cannabis (fumé) :

Les effets provoqués :

-          sensation de bien être

-          Euphorie avec rires inapropriés et idées de grandeur.

-          Sédation.

-          Léthargie

-          Altération de la mémoire à court terme.

-          Difficulté à réaliser des tâches intellectuelles complexes.

-          Altération du jugement (attention à la conduite).

-          Distorsion des perceptions sensorielles.

-          Altération des perceptions motrices.

-          Sensation que le temps passe lentement.

-          Anxiété parfois (qui peut être sévère) pouvant aller jusqu’à l’attaque de panique.

-          Dysphorie

-          Retrait social (parfois).

 

Les symptômes associés :

-          Conjonctives infectées.

-          Augmentation de l’appétit

-          Bouche sèche

-          Tachycardie.

 

Les caractéristiques associées :

-          Intoxication se développe en quelques minutes si le cannabis est fumé, mais peut prendre quelques heures s’il est ingéré.

-          Durée des effets : 3 à 4 heures.

-          Importance des modifications comportementales induites dépend de la dose, de la méthode d’administration, des caractéristiques individuelles de la personne (taux d’absorption, tolérance, sensibilité aux effets de la substance).

-          Effets peuvent persister ou réapparaître pendant 12 à 24 heures.

-          Hallucinations ou illusions auditives, visuelles ou tactiles peuvent survenir avec ou sans altération de l’appréciation de la réalité.

 

L’épidémiologie :

-          Prévalence en population générale : 1/3 de la population a utilisé au moins 1 fois de la marijuana dans sa vie (USA 91), 1 adolescent suisse sur 4 a fumé du haschich (98).

-          4% de la population générale adulte a présenté une dépendance ou un abus de cannabis à un moment quelconque de sa vie (USA 85).

-          Ratio masculin et surtout entre 18 et 30 ans.

-          Substance illicite la plus couramment utilisée au monde.

 

2)       La cocaïne :

Les effets provoqués :

-          sensation d’être au top après la prise

-          euphorie avec augmentation de l’énergie

-          désir d’être en groupe

-          hyper activité

-          fébrilité

-          hyper vigilance

-          sensitivité inter personnel

-          besoin de parler

-          anxiété, tension, mise en alerte

-          idées de grandeur

-          comportement stéréotypé et répétitif

-          colère

-          altération du jugement

-          En cas d’intoxication chronique : émoussement affectif avec fatigue ou tristesse et retrait social.

 

Les symptômes associés :

-          tachycardie ou bradycardie

-          augmentation ou diminution de la pression artérielle

-          transpiration ou frisson

-          nausées ou vomissements

-          perte de poids

-          agitation ou ralentissement psychomoteur

-          Faiblesse musculaire, dépression respiratoire, douleurs thoraciques ou arythmies cardiaques.

-          Confusion, crise convulsive, dyskinésies, dystonies ou coma.

-          Les effets stimulants sont ceux qui sont les plus communément constatés.

-          Les effets dépresseurs sont moins fréquents et n’apparaissent habituellement qu’en cas d’utilisation chronique de fortes doses.

-          Possibilité d’attraper l’hépatite C en inhalant la cocaïne, d’altérer les muqueuses nasales.

-          Drogue à courte durée d’action, produisant des effets rapides et puissants sur le SNC.

-          Catastrophe financiers corollaires et activités criminelles associées.

-          Modifications psychiques provoquées par la prise de fortes doses :

-          Discours décousu

-          Maux de tête

-          Idées transitoires de référence

-          Tintement dans les oreilles

-          Mode de pensée persécutoires

-          Hallucinations auditives ou tactiles (parasites sous la peau).

-          Colère excessive avec menace de passage à l’acte

-          Rétro agressif.

-          Fréquents troubles de l’humeur pendant le sevrage.

-          EDM (état dépressif majeur) transitoire possible chez les sujets dépendants.

-          Troubles anxieux possibles (attaque de panique, phobie sociale, anxiété généralisée).

 

L’épidémiologie :

12% des adultes interrogés en population générale ont utilisé de la cocaïne au moins 1 fois dans leur vie (USA, 91).

0,2% de la population adulte ont présenté un abus de cocaïne à un moment quelconque de leur vie (USA, 85).

Le mode d’utilisation peut être épisodique ou quotidien. La cocaïne fumée ou en IV, particulièrement associés à une progression rapide de l’intoxication alors que l’utilisation intra nasale est associée en général avec une progression plus lente de l’intoxication.

 

3)       Les hallucinogènes :

Les effets provoqués :

-          Quelques minutes ou quelques heures après l’utilisation d’un hallucinogène apparaissent différents changements.

-          Anxiété ou dépression marqués, idées de référence, peur du devenir fou, mode de pensée persécutoires, altération du jugement ou altération du fonctionnement social ou professionnel.

-          Altération des perceptions dans un état de pleine conscience et de plein éveil associant intensification subjective des perceptions de personnalisation, de réalisation, d’illusions, d’hallucinations.

 

Synesthésies (fusion des sensations).

-          Symptômes associés : dilatation papillaire, tachycardie, transpiration, palpitations, vision trouble, tremblement, incoordination motrice ;

-          Souvent à faible dose, les changements perceptifs ne comportent pas d’hallucinations.

-          Sentiments d’euphorie peuvent amener rapidement avec de la dépression et de l’anxiété.

 

 

Les caractéristiques associées :

Flash-back : répétition transitoire de perturbations perceptives qui rappellent celles éprouvées antérieurement au cours au moins d’une prise d’hallucinogène sans prise récente de la substance.

Ces perturbations perceptives associant des formes géométriques, des images à la périphérie du champ visuel, des flashs de couleurs, une intensification des couleurs, des traînées d’images, des halos autour des objets.

Déclenchement épisodique, peut être auto induit ou déclenché par différentes situations (entrée dans un environnement de stress, drogues variées).

Evolution vers la disparition sur plusieurs mois, mais souvent rémanence pendant 5 ans et plus.

 

L’épidémiologie :

-          Prévalence en population générale (USA 91) : 8% des sujets avaient utilisé au moins 1 fois des hallucinogènes ou du PCP dans leur vie.

-          Prévalence sur la vie entière plus importante chez les 26, 34 ans, 26% ont essayé au moins 1 fois les hallucinogènes.

-          0,3% de la population adulte a présenté un abus d’hallucinogène à un moment quelconque de sa vie (USA, 85).

 

4)       Les amphétamines et ectasy :

Les effets provoqués :

-          Sensation de bien être.

-          Euphorie avec vigueur accrue

-          Envie d’être en groupe

-          Hyper activité

-          Fébrilité

-          Hyper vigilance

-          Sensitivité inter personnel

-          Envie de parler

-          Anxiété

-          Tension

-          Idées de grandeur

-          Comportements stéréotypés

-          Colère, bagarre

-          Altération du jugement

-          Si intoxication chronique : émoussement affectif, fatigue ou tristesse ou retrait social.

-          Perturbations possibles des perceptions si intoxication sévère.

-          Modifications de l’humeur habituelle pendant le sevrage.

 

Les caractéristiques associées :

-          tachycardies ou bradycardies

-          dilatation pupillaire

-          hausse ou chute de la PA

-          transpiration ou frissons

-          nausées, vomissements

-          perte de poids avérée

-          agitation ou ralentissement psychomoteur

-          faiblesse musculaire

-          dépression respiratoire

-          douleurs thoraciques

-          arythmie cardiaque

-          confusion

-          crises, convulsions

-          dyskinésies, dystonies

-          Coma.

 

 

 

L’épidémiologie :

-          7% de la population générale ont utilisé une amphétamine au moins 1 fois dans sa vie (USA, 91).

-          2% de la population adulte a présenté une dépendance ou un abus d’amphétamine à un moment quelconque de leur vie.

-          Progression plus lente vers la dépendance si administration orale, versus IV ou fumé.

-          Utilisation épisodique ou quotidienne.

-          Dépendance et abus plutôt chez des sujets entre 18 et 30 ans.

-          Ratio équilibré si non-utilisation IV, si non-ratio masculin (4/1).

 

Spécificité de l’ectasy :

(3, 4 méthylène dioxy mét amphétamine ou MDMA)

-          Dérivé présentant des similarités avec les amphétamines et avec la mescaline.

-          Essors débutant dans la fin des années 80, liés à une vague techno.

-          Plus grandes fréquences chez les 19, 25 ans.

-          Les effets recherchés : exacerbation du sentiment d’appartenance au groupe, les effets hallucinogènes, psycho stimulants avec perte de la notion de fatigue.

-          Dangerosité controversée

-          Prévalence estimée en France : 1 à 2% des jeunes adultes.

-          Prévalence très variable dans les données internationales (2 à 39% en population estudiantine).

-          Usage varié de très ponctuel à pluri hebdomadaires chez ravers  réguliers.

-          Vocable ectasy peut dissimuler de nombreuses substances : LSD, Kétamine, médicaments divers, impureté liée à une synthèse incomplète du MDMA ou a des difficultés de fabrication.

-          Les complications à long terme :

-          Neuro toxicité directe et persistante, états psychologiques induits, trouble panique.

-          les complications aiguës :

-          Dépression, troubles psychotiques, troubles des fonctions cognitives, TCA, troubles psychiatriques aiguës (agitation, auto mutilation, dépersonnalisation, délire, TS).

-          Déshydratation dans un contexte d’hyper activité physique, décès notamment en association avec le Ritouir* avec lésions hépatiques, myocardiques et cérébrales aux nécropsies.