LES EPREUVES FONCTIONNELLES RESPIRATOIRES

 

 

Elles permettent d’étudier la ventilation, et de mesurer la ventilation en étudiant les débits et les volumes.

 

I) le spiromètre :

C’est fréquemment utilisé. Le principe consiste à faire souffler et inspirer un patient dans un tube relié à une cloche dans de l’eau, en soufflant dans le tube horizontalement la cloche va s’enfoncer dans l’eau de façon verticale donnant un graphique qui s’inscrit sur papier millimétré et aujourd’hui l’ordinateur traduit les mouvements de la cloche.

 

II) le pléthysmographe :

Le patient est dans un caisson de verre, on lui branche un appareil dans la bouche et il respire normalement et dans le caisson on étudie la différence de volume de la cage thoracique et les variations de pression au niveau de la bouche.

 

III) pour faire une bonne spirométrie :

Il faut que la personne ne soit pas sourde pour bien comprendre ce qu’on lui demande.

Il faut une coopération de la personne donc c’est un examen qui ne se pratique pas sur une personne en dessous de 6 ans.

Il ne faut pas avoir de drain dans les sinus pour pouvoir boucher le nez.

Le patient est assis sur un siège avec un appareil dans la bouche et le nez est bouché.

 

            1° le débit bronchique :

Permettra de calculer le diamètre des bronches et le calibre. On demande au patient de respirer normalement puis en fin d’expiration il faut gonfler les poumons au maximum et les vider le plus rapidement possible et on calcul le débit sur une seconde.

 

 

 

 

 

            2° les volumes bronchiques :

Il faut que le patient respire normalement et en fin d’expiration on demande d’inspirer doucement le plus longtemps possible puis d’expirer le plus lentement possible, on obtient la capacité vitale lente (CVL).

 

 

 

 

 

            3° le volume résiduel :

On utilise de l’hélium pour faire cet examen, on obtient la capacité de réserve fonctionnelle

CRF – VRE = Volume Résiduel

 

            4° les épreuves dynamiques :

Si un malade a une baisse de son débit VEMS ou DEM 25 à 75%, on donne un aérosol avec un B+ (bronchodilatateur) entraînant une réversibilité de l’obstruction sous B+. Si le résultat est augmenté de 15 à 20% du chiffre avant l’utilisation de B+ cela veut dire que le patient est sensible aux B+ donc il y a possibilité de mettre sous traitement.

Si le malade a des débits normaux mais qu’il y a suspicion d’asthme, on provoquera la crise. Il inhalera ce qui le gêne, c’est un test de provocation de l’obstruction bronchique.

Ils inhalent des broncho-constricteurs à dose croissante. Selon les doses on dira qu’il y a de l’asthme sous-jacent. On fait un débit et volume à chaque augmentation de la dose. Après le test on donne des broncho-dilatateurs pour qu’il ne soit plus en crise provoquée et surveillance en milieu hospitalier car c’est un test dangereux.

IV) les gaz du sang :

C’est une exploration ventilatoire associée à une spirométrie. C’est le seul examen qui déterminera s’il y a une insuffisance respiratoire.

L’insuffisance respiratoire = une hypoxémie ou hypoxie artérielle.

C’est un prélèvement artériel avec une seringue hépariné, on ponctionne au niveau radial, huméral ou fémoral. La seringue une fois dans l’artère doit monter toute seule. Après le prélèvement il faut comprimer fortement. Il faut faire attention aux personnes sous anticoagulant.

On peut faire des gaz du sang en ponction capillaire au niveau du lobe de l’oreille chez le nourrisson mais le sang est artériolisé donc les chiffres sont moins précis.

 

La saturation en O² :C’est la variation lumineuse de l’hémoglobine au bout du doigt .C’est un élément de surveillance. Car on prescrit de l’O² en rapport avec la PaO², la sat O² ne reflète pas la PaO². Dans le cas d’une sat O² à 75% on a seulement 50% de PaO².

 

PaO² : en moyenne 80 à 95mmhg

PaCO² : en moyenne 40 avec + ou – 2 ou 3mmhg

PH : 7,40 avec + ou – 0,02

Sat O² :supérieur à 90%

HCO3 : 24 à 27mmol /l

Ces résultats sont le reflet de la ventilation et c’est la gazométrie.

L’hypoxémie c’est la baisse de la PaO²

L’hypocapnie c’est la baisse de la PaCO² et l’augmentation de la PaCO² c’est une hypercapnie.

 

Les examens radiologiques :

-          La radio du thorax standard avec face et profil.

-          Les tomographies donnent des coupes sagittales ou frontales plan par plan. C’est un examen qui irradie beaucoup, il est remplacé par le scanner.

-          La scopie : on met une personne derrière un écran et on voit comment ça bouge au niveau pulmonaire, l’image n’est pas figée.

-          Le scanner ou TDM : il permet de visualiser de la colonne vertébrale postérieure vers la cage thoracique, cela se fait avec ou sans injection d’iode.

Cela permet d ‘apprécier toutes le structures osseuses, de bien apprécier l’état de la plèvre médiastinale et pleurale, d’apprécier le médiastin de haut en bas et le parenchyme pulmonaire et les bronches et les coupoles diaphragmatiques avec une injection cela permet aussi de visualiser la circulation.

-          L’échographie thoracique surtout pour l’étude de la plèvre et c’est non invasif, permet de visualiser ce qu’il y a dans la plèvre.

Les explorations radiologiques vasculaires :

-          L’artériographie : permet d’opacifier la circulation vasculaire pulmonaire. On passe un cathéter au pli du coude qui progresse jusqu’à la circulation pulmonaire. Cela permet de faire le diagnostic d'embolie pulmonaire. C’est un examen qui se fait dans des services spécialisés, surtout à éviter chez les antécédents d’infarctus, et les personnes qui sont sous anticoagulant. Puis cela permet de visualiser la circulation artérielle et la circulation de retour.

-          L’angiographie numérisée : On injecte un produit marqué pour visualiser la circulation artérielle pulmonaire. L’injection se fait à partir du pli du coude. Cet examen est moins précis que l’artériographie. Il permet de faire un diagnostic d’embolie sur les gros troncs.

-          La scintigraphie de perfusion : on injecte un produit radio opaque et on mesure la circulation artérielle pulmonaire. L’examen n’est pas très précis mais il est fait surtout dans l’embolie pulmonaire et en bilan pré opératoire des tumeurs pulmonaires. Il ne faut d’antécédents respiratoires et les petites embolies ne sont pas détectées.

-          La bronchographie : Il permet d’opacifier les territoires bronchiques. Sous fibroscopie bronchique on injecte un produit de contraste dans un poumon jamais les deux et 15 jours après il faut faire le 2°. C’est un examen qui se fait uniquement dans les bilans pré opératoires des dilatations des bronches et dans les tumeurs des bronches.

 

 

V) Les prélèvements bronchiques :

Soit par endoscopie souple ou par bronchoscopie rigide. Se fait sous AL chez un patient prémédiqué, s’il n’y a pas de contre indications respiration (atropine). Risque sous atropine : Glaucome ou prostate.

Les patients sont à jeun, strict à partir de minuit (ni manger, ni boire, ni fumer). Anesthésie locale sous xylocaïne au niveau des 2 narines et la bouche permet les 3 passages.

Rassurer le patient, c’est désagréable mais non douloureux, ça peut déclencher une petite gène respiratoire. Sous AG c’est très exceptionnel, mais nécessite une hospitalisation 24 h.

Il faut une radio pulmonaire récente, un bilan de coagulation en vue de prélèvement bronchique, et les gaz du sang selon son état pour avoir une référence.

Il faut expliquer qu’il faut une inspiration et une expiration régulièrement, il y a à réinjecter de l’anesthésie locale pendant la fibroscopie.

La bronche souche, les lobaires, les 1°mm de division des bronches de divisions sont explorables.

On regarde l’état de la muqueuse, l’aspect des cartilages et faire des prélèvements bronchiques, des prélèvements bactériologiques (BK et germes). On peut faire des lavages bronchoalvéolaires dans les bilans de sida et bilan d’infection, on injecte 50cc d’eau stérile et on recueil le liquide puis c’est l’analyser en bactérie cela permet de retrouver les germes opportunistes et l’anapath mis dans le liquide de Bouin.

Il peut y avoir une biopsie distale avec risque de pneumothorax, il faut un bloc de chirurgie thoracique.

Les complications les plus fréquentes :

            *hémoptysie

            *mauvaise tolérance sur le plan respiratoire

            *les pneumothorax

 

II) Endoscopie rigide :

Ce qui était utilisé avant le bronchoscope souple. Mettre la tête du patient en hyper extension et passage par la bouche, utilisé sous AG pour les extractions de corps étrangers, surtout chez l’enfant.

 

III) Prélèvements pleuraux :

            *Ponction pleurale en cas de pleurésie (épanchement liquidien au niveau pleural), analyse biochimique, bactériologique et histologique. S’assurer qu’il ne soit pas sous anti coagulant, ce n’est pas douloureux, anesthésie locale au niveau de la ponction selon l’opérateur. Il faut rester à côté du patient, il doit y avoir toujours du liquide dans le tuyau sinon risque de pneumothorax, il faut bien expliquer au patient.

            *Biopsie pleurale : que sur la plèvre pariétale et s’il y a du liquide contre indiqué avec une pleurésie purulente, il faut attendre le résultat de prélèvement. Voir si le patient n’est pas sous anti coagulant. Il faut faire à l’endroit ou c’est mat, le patient peut avoir mangé. Entre chaque biopsie, il faut aspirer pour voir si on est toujours dans le liquide pleural.

C’est remplacé par pleuroscope car avant c’était à l’aveuglette ; le thoracoscope permet des biopsies dirigées, cela se fait sous local et après pose d’un drainage.

            *Les prélèvements médiastinaux : peut se faire par l’intermédiaire du médiastinoscopie, se fait par un chirurgien thoracique sous AG. Se passe à partir du creux sous sternal et biopsie des ganglions latéro trachéal droite car à gauche il y a l’aorte, qui passe dérière le sternum. Cela permet de faire un diagnostic de lymphome et d’adénopathie.

            *La biopsie pulmonaire :

-          Les biopsies pulmonaires périphériques sous contrôle du scanner trans thoracique, il n’y a aucune contre indication, le seul risque c’est le pneumothorax.

-          Thoracotomie exploratrice quand la tumeur est difficile à joindre et selon l’endroit de la tumeur, sous AG.

-          Biopsie pulmonaire périphérique sou thoracoscopie, il y a un pneumothorax, donc drainage sous AG.