LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES EN PNEUMOLOGIE

 

1)       Examen cyto-bactériologique des crachats ( voir cours maladies infectieuses).

 

2)       Recherche de Bacille de Koch : c’est un bacille acido-alcalo résistant

Le but : c’est le diagnostic de la tuberculose, on recueille des crachats avec un ATB gramme associé. Cet examen est réalisé 3 jours de suite (planifier J1, J2, J3). Pot stérile et recueille des crachats. Pour les personnes qui ne peuvent pas cracher, on réalise un tubage gastrique, 3 jours de suite aussi. Il sera réalisé à jeun, le matin avant le levé de la personne, expliquer l’examen à la personne (la nuit il y a une augmentation des BK et crachats dans l’estomac ce qui facilite les recherches) il y a risque de nausée par la sonde gastrique. Pour cet examen, il y a une hospitalisation de la personne sur 3 jours pour faire les 3 prélèvements et surveillance du patient. Possibilité de faire cet examen par endoscopie. Dans certains liquide biologique, on peut retrouver des BK, dans les urines, le LCR….

 

Déroulement du tubage gastrique : c’est le recueil du suc gastrique

Les indications :

A titre diagnostic, ou de surveillance pour l’efficacité du traitement et surveillance de façon annuelle pour voir l’état de progression ou de guérison de la personne. Les traitements de la maladie s’étalent sur 6 mois à 1 an.

            Le matériel :

                        *une sonde gastrique (attention au calibre, l’adapter selon la morphologie de la personne)

                        *les bons de laboratoire

                        *enduire la sonde d’un enduit pour favoriser le passage (ce n’est pas un soin stérile).

                        *prendre une seringue gastrique à embout droit qui ne se visse pas (seringue de GUYON).

                        *prévoir une protection pour la personne

                        *des gants car sécrétions biologiques

                        *des pots pour le recueil

                        *un masque pour nous et sur blouse (protection)

                        *prévoir sérum physiologique et un stéthoscope.

Expliquer à la personne en quoi cela va consister, vérifier qu’elle soit bien à jeun.

La longueur du nez à l’ombilic correspond à la longueur à introduire, enfoncer avec délicatesse et au carrefour lui demander de déglutir, si la personne a une difficulté lui donner une petite gorgée d’eau pour qu’elle puisse déglutir et faire progresser la sonde à ce moment jusqu’au repère. Il faut contrôler le placement de la sonde, envoyer de l’air et entendre en même temps avec le stéthoscope le bruit gastrique. S’il n’y a rien qui vient, on peut injecter du sérum physiologique pour amorcer et aspiration avec la seringue de Guyon, mais parfois il n’y a pas besoin de mettre du sérum physiologique, on récupère du liquide gastrique, prévoir un mouchoir, un crachoir, car cela irrite risque de tousser et prévoir son petit déjeuner après (planifier).

Envoyer rapidement au laboratoire les prélèvements avec les bons de laboratoire plus antibiogramme et transmission.

La personne pour le soin est installé confortablement en ½ assise, bien calé.

Les résultats : examen direct dans les 24 h et la mise en culture pour antibiogramme 1 à 2 mois.

 

3)       les tests tuberculiniques : (0, 1 cc) à injecter.

On recherche une réaction cutanée pour savoir si la personne a été en contact avec le BK (présence anti gène, anticorps).

Quand il est positif, il faut replacer la personne dans son contexte, soit suite à une vaccination, suite à la pathologie contractée, savoir pourquoi le test a été fait.

Avant la vaccination, il faut faire un test (délimiter la zone), après on s’en sert pour voir la fiabilité de la vaccination.

contexte du décret 93 :             (art4) pour IDR, c’est une injection

                                    (art 3) rôle propre pas besoin de prescription.

La lecture  du test :    *IDR selon le laboratoire (3 à 4 jours)

                                    *bague 3 à 5 jours

Il faut mesurer l’induration cutanée, la limite est à 5 mm pour être positif, en dessous c’est négatif.

Replacer le contexte pour le résultat. Il faut noter le numéro du lot sur le cahier de santé, date et laboratoire.

 

4) Gaz du sang (voir cours)

 

 

OXYGENOTHERAPIE

 

 

Définition :

consiste à administrer de l’O2 à une pression supérieure à celle de l’atmosphère.

 

But :

Vise à favoriser le transport de l’O2 vers le sang tout en diminuant le travail ventilatoire et la sollicitation du myocarde.

 

Le transport de l’O2 vers les tissus dépendent de différents facteurs :

            *débit cardiaque

            *la teneur en O2 du sang artériel

            *le taux d’hémoglobine

            *les besoins métaboliques

Il faut tenir compte de ses facteurs pour adapter une oxygénothérapie.

 

La collecte des données sur le plan clinique pour mettre l’O2 :

            *lorsqu’il y a une modification de la fonction ventilatoire (fréquence ou mode de respiration)

            *signes cliniques de l’hypoxémie (baisse de la pression d’O2 dans le sang). L’hypoxie est une baisse de l’O2 dans les tissus.

-          hypoxémie : les signes cliniques sont : état de conscience (évaluer les changements, ex : jugement altéré, confusion, léthargique, agité, désorienté…). Altération de la conscience, une dyspnée, pulsation ( changement de la fréquence cardiaque), TA élevée, troubles du rythme, cyanose, au touché les membres sont froids et augmentation de la sudation.

 

Toxicité de l’O2 :

Si IR : entraîne une hypoventilation par excès d’O2, donc adapter un faible débit (1,5 l/mn).

Au delà de 50 % d’O2, au delà de 48 h cela peut entrainer une toxicité.

Article 4 et 8 en urgence (sur protocole signé et daté).

 

Les méthodes d’administration de l’O2 :

Réglage du débit l/mn en sur les manomètres mural, on peut humidifier ou non. En dessous de 3L on peut ne pas humidifier, au delà il faut humidifier car l’O2 va assécher les muqueuses.

On met de l’eau stérile si on est en réanimation car de l’eau stagnante c’est un milieu de germe, et peut donc entraîner un risque infectieux.

Pas d‘eau stérile si un besoin d’O2 en post opératoire pour 3 à 4 h. L’infection n’est pas dangereuse pour le patient.

La sonde à O2 est la plus fiable (repère : oreille nez) il faut les changer régulièrement, attention au point de compression, risque d’escarres mettre des protections.

Les lunettes et les masques : il y a plusieurs types de masques, avec des fiabilité plus importantes selon les systèmes. Le plus performant : Venturi.


 

D’autres moyens :

·         Il y a du matériel spécifique qui s’adapte sur les canules d’intubation ou de trachéotomie.

·         Il y a les appareils respirateurs

·         Il y a des systèmes à domicile (les extracteurs)

·         Il y a des tentes à O²

·         Les caissons hyper bar

Surveillance de la personne sous O²   :

Le matériel : il est essentiel de surveiller le circuit, il doit être étanche car toutes fuites entraînent une baisse du débit d’O².

Il faut surveiller qu’il n’y ait pas d’obstacle, qu’il n’y ait pas de coudure.

La sonde peut être bouchée par accumulation de sécrétions.

Il faut bien choisir le matériel en fonction de la personne (diamètre, sonde ou masque selon le physique de la personne, bien adapter les élastiques)

Les tubulures O² doivent être étoilées pour une meilleure adaptation.

Le système d’humidification doit être entretenu et utilisé si le débit est supérieur à 3l/mn.

Il faut changer l’humidificateur régulièrement et le remplir suffisamment.

Le débit c’est une surveillance à chaque passage dan la chambre du malade car il peut avoir bougé.

Le matériel doit être en parfait état il faut penser dans sa planification à prévoir une vérification du matériel pour une bonne marche au moment de son utilité.

Il y a des règles de sécurité à respecter :

-          ne pas fumer car il y a un risque d’explosion

-          Ne pas mettre de vaseline sur la sonde car ça peut entrainer des brûlures au patient.

La mise en place de l’O² et surveillance sur le plan clinique :

- expliquer à la personne ce qu’on va lui faire

- la mettre en position ½ assise

- faire moucher la personne avant de lui faire son soin, de façon que le nez ne soit pas bougé.

- installer la sonde en fonction de la longueur oreille- nez

- quand on fixe la sonde O² attention aux risques d’escarres et mettre du pansement hypo-allergénique

- faire des soins de nez, ça rentre dans une toilette

 

sur le plan clinique :

- observer son état

- apparition de sueur (signe d’hypercapnie)

- si elle se plaint de céphalée (signe d’hypercapnie)

- voir sa coloration et surveillance de l’amplitude et du tirage

- devant un signe négatif il faut le signaler sans attendre au médecin car le débit n’est peut être pas adapté ou bien c’est que la personne s’enfonce et il faudra intuber.