LES PLAIES ET CONTUSIONS DE L’ABDOMEN

 

 

-          Il y a un risque vital et c’est courant.

-          La prise en charge doit être multidisciplinaire (urgentiste, SAMU, chirurgien et l’équipe para médicale).

-          Le contexte est important :      *l’accident de la route

*le médico légal (arme blanche, arme à feu).

-          Il y a de nombreuses complications et séquelles suite à ses plaies.

 

Définition :

-          contusion : c’est du à un traumatisme fermé, la peau est fermée, c’est par AVP dans 50% des cas, chutes, écrasements, rixes.

-          Plaies : traumatisme ouvert, arme blanche 70%

Plaies non pénétrantes : plaie uniquement de la paroi sans franchissement du péritoine.

Plaies pénétrantes : franchit le péritoine mais ne touche pas un viscère systématiquement.

 

La CAT :

-          Faire un bilan des lésions rapidement précis et répété (savoir si transfert, examen, si chirurgie et préciser la cause du contexte médico-légal (accident de travail si séquelle ou si plaie par balle).

-          Conditionnement car peut plonger rapidement (par IDE, médecin).

-          Evaluation de la gravité sur :

-          L’état hémodynamique (risque principal hémorragique).

-          Atteinte abdominale.

 

Le bilan :

Recueil des données :

-          Circonstances, témoins, délai écoulé, type de traumatisme.

-          ATCD, médicament, alcool.

-          Pouls, TA, fréquence respiratoire

-          Hémorragie extériorisée, coloration (déshabiller le malade pour bien voir).

-          Heure du dernier repas (si anesthésie, opération).

 

Le conditionnement :

-          Bandelette urinaire (sang dans les urines).

-          VVP

-          O², aspiration, sondage urinaire…..

 

La clinique :

4 tableaux :            *choc hypovolémique (le plus grave).

                        *syndrome septique (signe d’infections).

*cas de polytraumatisés

                        *malades qui sont peu inquiétant.

 

·         le choc hypovolémique :

-          urgence absolue

-          hémorragie extériorisée ou non

-          Pâleur, agitation, sueurs froides, signes une hémorragie interne.

-          Polypnées avec respiration superficielle, se fatigue vite.

-          Tachycardie avec pouls filant (prendre en carotidien).

-          TA pincée, collapsus entraîne une réanimation plus une chirurgie.

 

 

 

 

 

 

·         le syndrome septique :

-          C’est un tableau d’apparition secondaire, se voit avec 6h de décalage suite au traumatisme en fonction de la cause.

-          Hyperthermie

-          Déshydratation puis insuffisance rénale fonctionnelle avec oligo-anurie

-          Signes péritonites, douleurs et contractures abdominales.

·         le polytraumatisé :

-          voir le crâne si atteinte

-          le rachis

-          le thorax

-          L’os (fractures des membres).

-          L’abdomen

La difficulté de prise en charge (centre spécialisé).

 

Le bilan :

-          Bilan sanguin pré opératoire (ne pas se fier au départ à la NF si perte sanguine).

-          Radio pulmonaire (visualisé les dégâts si atteinte du poumon).

-          ECG (intérêt dans les contusions, au niveau péricardique entraîne un épanchement)

-          ASP

-          Echographie abdominale (voir si épanchement du sang, bon examen pour foie et rate).

-          Scanner (permet de tout voir dans le ventre, si présence de projectile).

 

La surveillance :

-          continue en pré opératoire

-          Répétée et rapprochée en cas de traitement non chirurgical (= traitement conservateur), donc attention ces patients font des chocs septiques, la surveillance est très rapprochée et médicale et consignée par écrit.

-          Surveillance médicale, examen clinique.

-          Surveillance IDE : TA, pouls, FR……

 

 

Les plaies :

-          La plaie pénétrante est définie par une effraction péritonéale.

-          Elle n’entraîne la blessure d’un organe que dans 60% des cas.

-          Souvent présence d’un contexte médico-légal (police).

-          Gravité surtout des plaies par armes à feu.

 

La physiopathologie :

-          Atteinte d’un organe creux (estomac, grêle, colon) entraîne un pneumopéritoine, péritonite.

-          Atteinte d’un organe plein intra péritonéal (rate, foie) entraîne une hémopéritoine.

-          Atteinte d’un organe plein rétropéritonéal (rein, pancréas) entraîne un hématome rétro péritonéal.

-          Gros vaisseaux, moelle, vessie, thorax, diaphragme, cisaillement….

 

La clinique :

-          Unique ou multiple avec orifices d’entrée et de sortie.

-          Noter la taille, hémorragie, souillure, corps étrangers, issus liquide, digestif ou des viscères (éviscération).

-          Syndrome hémorragique ou septique.

 

Le traitement :

-          Péritonite et instabilité : hémodynamique, exploration chirurgicale en urgence.

-          Si le patient est stable : exploration de la plaie sous anesthésie générale ou locale (pénétrante ou non ?) avec parage.

-          ATB et séroprophylaxie antitétanique.

 

 

 

Conclusion :

-          Gravité des plaies par armes à feu car atteintes multiples et sales associées à une contrition (onde de choc avec le souffle).

-          Difficulté d’un diagnostic précis des lésions souvent sous estimés par l’imagerie, avec risque de péritonite secondaire.

-          Exploration chirurgicale quasi-systématique.

 

 

Les contusions :

-          Accident fréquent 25 / 100 000 habitants / an.

-          Gravité très variable

-          Traitement non chirurgical dans 2/3 des cas

-          Coup : AVP, accidents du travail, chute, rixe écrasement

-          Mortalité de 10 à 25 % selon le terrain, si poly-traumatisme, si complications secondaires.

 

La physiopathologie :

-          Atteinte prédomine sur les organes pleins : rate 50%, foie et rein par ordre de fréquence (pas de capacité de distension).

-          Au niveau des organes creux : difficulté du diagnostic avec risque de péritonite.

-          Risque d’atteinte de la vessie en cas de fracture du bassin.

 

Le traitement :

-          Il est conservateur, même en cas de fracture importante d’un organe plein.

-          La surveillance, constitue le centre du traitement.

-          Elle est assurée par :      *le médecin

*l’infirmier

*le radiologue.

Les complications sont liées aux lésions, mutilations.