TUMEUR DU FOIE

 

I) Les tumeurs malignes du foie :

A)      cancer primitif du foie (carcinome hépato cellulaire) :

Il est le plus fréquent :

-          Le cancer se fait à partir des hépatocytes : 90% des carcinomes.

-          Le cancer cholangio carcinome (cellule biliaire)

-          Sarcome vasculaire (cellule vasculaire).

 

Sa fréquence augmente régulièrement, survient surtout sur un terrain de cirrhose hépatique, hépatite chronique agressive B ou C, l’hémochromatose.

 

·         les signes cliniques ou circonstances de diagnostic :

-          hépatomégalie : gros foie tumoral, sensible, douloureux, s’accompagnant d’une AEG, d’une ascite souvent hémorragique, d’un ictère.

-          La biologie va montrer une cholestase (augmentation des Gamma GT, des phosphatases alcalines et bilirubine si ictère).

On note un syndrome inflammatoire avec augmentation VS et augmentation de l’Alfa foeto protéine qui est un marqueur sérique du carcinome hépato cellulaire.

 

·         Les examens complémentaires :

-          Echographie qui montre un foie cirrhotique avec un ou plusieurs tumeurs hépatiques.

-          Le TDM ou IRM vont aider au diagnostic.

-          Biopsie guidée par écho ou IDM.

-          On peut pratiquer une artériographie qui va montrer la lésion.

 

·         Le traitement :

-          Si le malade est opérable, on fait une hépatectomie réglée (D ou G).

-          Si le malade n’est pas opérable cela entraîne une chimiothérapie ou embolisation de la tumeur.

Ou traitement par injection d’alcool pour détruire la lésion (traitement palliatif).

 

B)      Le cancer secondaire du foie :

a)       étiologie :

C’est surtout le cancer de l’estomac, du colon, du pancréas, du poumon, du sein, les cancers lymphatiques, certains cancer de l’endomètre et certains adéno carcinomes de la thyroïde.

b)       les signes cliniques :

Hépatomégalie dure, bosselée, douloureuse à la palpation qui s’accompagne souvent d’ictère, de métastases pulmonaires et ganglionnaires.

c)       le diagnostic :

Par échographie, TDM, IRM et si besoin biopsie guidée.

d)       le traitement :

En fonction de l’état du patient et de la lésion primitive, le traitement sera chirurgical, chimiothérapie ou radiothérapie.

 

II) Tumeur bénigne du foie :

A)      kystes biliaires simples du foie :

Sont souvent de diagnostic fortuit. Ils ne donnent pas de signes cliniques, sauf quand ils sont volumineux nécessitant soit une aspiration le liquide dedans ou traitement chirurgical.

 

B)      les angiomes hépatiques :

Tumeurs vasculaires, uniques ou multiples souvent asymptomatique et donc de diagnostic souvent fortuit à l’échographie ou lors d’exploration par TDM ou IRM.

Très rarement, se complique d’une rupture ou thrombose nécessitant un traitement chirurgical.

  

C)      L’adénome hépatique :

C’est la tumeur bénigne dont il faut se méfier. Tumeur souvent unique dans 90% des cas.

On le rencontre chez la femme jeune prenant des contraceptifs oraux depuis plus de 5 ans, souvent une découverte fortuite, par échographie, nécessitant une confirmation par IRM ou TDM.

Il y a une surveillance étroite si adénome, on doit arrêter les contraceptifs oraux ou oestro progestatifs et si ça ne régresse pas cela entraîne le traitement chirurgical car peut évoluer en cancer.

 

D)      L’hyper plasie nodulaire focale :

Tumeur bénigne ayant en son milieu un noyau fibreux à prédominance féminine.

Diagnostic échographique, confirmé par IRM ou TDM. Tumeurs non opérables.